de John Gay (1728) Musique de Johann Christophe Pepusch
Mise en scène Bernard Sobel en collaboration avec Michèle Raoul-Davis assistés de Sylvain Martin et Mirabelle Rousseau Avec le soutien de la compagnie Bernard Sobel
avec Nacima Bekhtaoui Valentine Catzéflis Wallerand Denormandie Baptiste Drouillac Antoine Joly Jean-Baptiste Lafarge Clara Lama Schmit Mina Lemaignen Alyzée Soudet Bachir Tlili Damien Toubal et Vénia Stamatiadi (élève de 2e cycle)
Lumière Lauriano de la Rosa Création sonore Bernard Vallery Costumes Mina Ly Régie Générale François Rey Régie son Yann Galerne Construction décors Frank Échantillon Direction technique Vincent Détraz
Gravures de William Hogarth (un ami de John Gay)
Suppression
des personnels inutiles, lutte à mort entre les concurrents et les
associés, recel et blanchissement des produits de trafics divers,
corruption de témoins et d’officiels, collusion de la police et de la
pègre, marchandisation du sexe, non, tout cela ne se passe pas de nos
jours, mais dans le Londres de John Gay, au début du 18ème siècle, le
siècle des « Lumières ». Celles de John Gay éclairent crûment un monde
nouveau – celui aussi de Swift et de Fielding, amis de Gay ‒ un monde
urbain d’une violence extrême où un exode rural massif a poussé les
émigrés des campagnes vers les villes et les fabriques de ce qui est en
train de devenir la première puissance capitaliste du monde : celui des «
eaux froides du calcul égoïste » où « l’homme est un loup pour l’homme
». Où l’on voit que ce temps fut aussi celui d’où est sorti le nôtre,
pour le meilleur, et pour le pire en l’occurrence. Dans L’Opéra du
Gueux, on parle d’amour, de meurtre, de sexe, de politique et d’économie
dans une langue châtiée et en chansons, mais la fantaisie de la forme
imposée sert, souligne même, la virulence du propos. Plus contemporaine
que bien d’autres écrites aujourd’hui, réclamant beaucoup de fantaisie,
de savoir-faire et d’intelligence de la part de ses interprètes,
l’oeuvre de J. Gay nous a semblée une matière idéale à offrir à de
jeunes comédiens.
Michèle Raoul-Davis
Thème
Atelier de 3e année (1er cycle) dirigé par B. Sobel
Date
20/05/2015
Horaires
mercredi 20 mai 2015, 19h30 jeudi 21 mai 2015, 15h jeudi 21 mai 2015, 19h30 vendredi 22 mai 2015, 19h30 samedi 23 mai 2015, 19h30
Lieu
salle Louis Jouvet
Réservation
indispensable au 01 53 24 90 16 (à partir du 4 mai 2015 du lundi au vendredi de 13h30 à 17h30).
Ecriture collective à partir d’entretiens et d’Extraits de textes : Violences de Didier-Georges Gabily, Dialogues de Raging Bull, Air de Roméo et Juliette de Charles Gounod, Bérénice de Racine, Richard 3 de Shakespeare…
Conception et mise en scène d’Élise Chatauret (élève 2e cycle, spécialité mise en scène).
Avec le soutien de La Commune – centre dramatique national d’Aubervilliers.
avec Salif Cissé Angélique Flaugère Lisa Perrio Camille Plocki Anis Rhali Geoffrey Rouge-Carrassat Yuriy Zavalnyouk
Création lumières Marie-Hélène Pinon Création sonore Francine Ferrer
Dans
le cadre de mon parcours au Conservatoire, j’ai proposé à sept jeunes
gens un laboratoire sur la question du réel. Depuis un an, nous nous
sommes réunis régulièrement autour de cette question. Je les ai
interrogés lors d’entretiens. Nous nous sommes demandés qui ils étaient
et quels étaient leurs désirs, le monde d’où ils venaient, celui dont
ils rêvaient et enfin ce qu’était pour eux le réel. Nous avons ainsi
questionné la notion de génération et celle d’héritage. Ils ont ensuite
interviewé leurs parents. Tous ces entretiens ont été retranscrits
et constituent la matière textuelle du travail. Nous avons cherché
comment rendre cette matière performative, proprement théâtrale, pour la
faire apparaître dans toute sa beauté et sa force. Georges Bataille et
Lacan disent du réel qu’il est le nom positif du « hors sens », qu’il
est inatteignable, irreprésentable, impensable, comme le point aveugle
de notre connaissance, qu’il postule aussi à une violence faite au bon
ordre, qu’il est sans loi. Le Projet réel est un questionnement
sur la représentation, le positionnement de l’acteur face au jeu. Il est
une quête en temps réel de la possibilité d’être soi-même sur un
plateau, d’y énoncer ses propres désirs, d’y poser des actes qui
engagent et modifient. Il repose sur le pari que l’artifice du théâtre
apporte un surplus de réel, qu’il permet de le capter et de le rendre à
un haut degré d’intensité et de force. Élise Chatauret
Elise Chatauret Élise Chatauret est auteur et metteur en scène. Après
une formation de comédienne, Elise Chatauret fait différents
assistanats à la mise en scène puis intègre en 2012 la formation à la
mise en scène du Conservatoire national supérieur d’art dramatique. À
partir de confrontations brutes avec le réel (entretiens, immersion,
observation), elle met en scène ses spectacles en s’appuyant sur ses
propres textes, des écritures contemporaines ou des écritures
classiques. Élise Chatauret a créé sept spectacles joués à Paris et à
travers la France. De 2010 à 2013, sa compagnie s’ancre en
Seine-Saint-Denis et est en résidence au Centre culturel Jean
Houdremont, occasion de développer sur le territoire de La Courneuve un
important travail de création étroitement lié à un travail avec les
habitants. En 2011, elle crée la Troupe Babel, troupe de jeunes
comédiens qu’elle forme, rémunère et accompagne dans un processus de
professionnalisation. En 2013-2014, dans le cadre d’un compagnonnage DRAC avec la compagnie conventionnée Les Acharnés, elle assiste Mohamed Rouabhi. En
2014-2015, elle crée Nous ne sommes pas seuls au monde qui est
accueillie en résidence au CENQUATRE puis à la Maison des Métallos dans
le cadre du festival Une semaine en compagnie, avant de tourner une
vingtaine de dates cette saison. Elle appartient au collectif Les 4
chemins, collectif de metteurs en scène créé à l’initiative Centre
Dramatique d’Aubervilliers. En 2015, elle a été accueillie au
CENTQUATRE puis à la Loge pour la création de La vie sur terre en
collaboration avec Céline Champinot. Elle a aussi mis en scène Don’t
Worry, Be Harpy d’Isabelle Ollivier à la ferme de Bel Ebat. La saison
prochaine, sa compagnie sera associée au Collectif 12 et travaillera sur
sa prochaine création (2016-2017) Une vie ordinaire (titre provisoire)
dont elle est auteur et metteur en scène.
Deux présentations de ce spectacle se dérouleront également à La Commune CDN d’Aubervilliers (2, rue Edouard Poisson – 93300 Aubervilliers) les lundi 11 et mardi 12 mai à 20h30. Entrée libre dans la limite des places disponibles et réservation indispensable au 01 48 33 16 16.
Thème
E. Chatauret Metteur en scène (2e cycle) promotion 2015
Mise en scène
Elise Chatauret
Date
07/05/2015
Horaires
jeudi 7 mai, 19h30
Lieu
salle Louis Jouvet
Réservation
uniquement par téléphone au 01 53 24 90 16 à partir du 16 avril 2015.
LES COEURS TÉTANIQUES Un projet réalisé par Lena Paugam
avec Sébastien Depommier Antonin Fadinard Lena Paugam Julie Roux Fanny Sintès Benjamin Wangermée
texte Sigrid Carré Lecoindre regard scénographique Aurélie Lemaignen avec la participation de Pauline Cheviller et des élèves de PSL qui travaillent avec Lena Paugam pour leur recherche autour du thème du Vertige.
SACRe
(Sciences, Arts, Création, Recherche) est une formation doctorale
dédiée aux créateurs. Plasticiens, musiciens, cinéastes, metteurs en
scène, acteurs, designers, mais également chercheurs en sciences
exactes, et en sciences humaines et sociales, sont amenés à développer
une réflexion à la fois artistique et théorique, impliquant une approche
innovante dans leur méthode, la construction de leur objet et la
présentation de leurs résultats. Tout en respectant les critères
académiques, SACRe a pour vocation d’inventer un nouveau type de
doctorat, mettant la création au centre de la thèse. Inauguré en 2012, ce programme doctoral accueille à ce jour trente-deux doctorants. Chacun
d’entre eux bénéficient de moyens financiers, matériels et humains. A
échéance de trois ans, ils soutiennent leurs thèses en public, devant un
public constitué de membres habilités et de personnalités issues du
monde de l’art. Le format des soutenances varie selon les disciplines,
et pourra inclure des performances, expositions, concerts et
projections. Formation doctorale de Paris Sciences & Lettres –
Research University, SACRe résulte de la coopération de six de ses
établissements membres : le Conservatoire national supérieur d’Art
dramatique, le Conservatoire national supérieur de Musique et de Danse
de Paris, l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs, l’École
nationale supérieure des Beaux-arts, l’École normale supérieure et
l’École nationale supérieure des métiers de l’image et du son (La
Fémis).
L’ouverture du chantier des États du désir constitue un élément essentiel du processus de recherche engagé par Lena Paugam dans le cadre de son doctorat. Il a pour but d’expérimenter les dispositifs scénographiques et dramaturgiques sur lesquels reposera le spectacle qu’elle présentera en tant qu’objet pratique de sa soutenance en mai 2016. Lena Paugam observe depuis novembre 2012, les dynamiques spatio-temporelles du Désir, terme considéré en tant que concept d’esthétique théâtrale. En janvier 2015, elle a présenté Les yeux déserts, une installation – performance – vidéo co-écrite et réalisée avec François Hébert. Cette deuxième étape de travail, intitulée Les coeurs tétaniques, vise à vérifier les conditions de possibilités d’un spectacle à dramaturgie aléatoire constitué à partir d’une partition théâtrale fragmentée, matériau poétique avec dialogue mais sans rôle déterminé, un texte commandé par la metteur en scène à la dramaturge Sigrid Carré Lecoindre. Cinq étapes de recherche de ce projet seront proposées successivement entre janvier 2015 et mai 2016. Ce vaste chantier aboutira à la création d’une oeuvre protéiforme portant le même titre que la thèse de Lena Paugam – Les États du désir – vertiges, suspensions et incertitudes.
Thème
L. Paugam, doctorante SACRe promotion 2012
Mise en scène
Lena Paugam
Date
23/04/2015
Horaires
jeudi 23 avril 2015, 15h jeudi 23 avril 2015, 20h vendredi 24 avril 2015, 15h vendredi 24 avril 2015, 20h
Avec 55 comédiens-performers : Isabelle
Andrzejewski, Jérôme Aubert, Roch Amedet Banzouzi, Fernanda Barth,
Constanza Becker, Aurélien Beker, Sonia Belskaya, Marcus Borja, Lucie
Brandsma, Alexandra Cohen, Antoine Cordier, Etienne Cottereau, Mahshid
Dastgheib, Alice Delagrave, Rony Efrat, Rachelle Flores, Michele
Frontil, François Gardeil, Lucas Gonzalez, Louise Guillaume, Lola
Gutierrez, Jean Hostache, Hypo, Magdalena Ioannidi, Matilda Kime,
Francis Lavainne, Feng Liu, Hounhouénou Joël Lokossou, Ada Luana, Esther
Marty Kouyaté, Jean-Max Mayer, Pamela Meneses, Romane Meutelet, Makeda
Monnet, Rolando Octavio, Cordis Paldano, Clément Peltier, Ruchi Ranjan,
Juliette Riedler, Charles Segard-Noirclère, Mateus Schimith, Romaric
Séguin, Aurore Soudieux, Ye Tian, Kiyomi Tisseyre, Isabelle Toros,
Raluca Vallois, Gabriel Washer, Sophie Zafari, Mira Zaki Bjørnskau, Ana
Maria Zavadinack, Yuriy Zavalnyouk.
« Un enfant dans le noir,
saisi par la peur, se rassure en chantonnant. Il marche, s’arrête au
gré de sa chanson. Perdu, il s’abrite comme il peut, ou s’oriente tant
bien que mal avec sa petite chanson. Celle-ci est comme l’esquisse d’un
centre stable et calme, stabilisant et calmant, au sein du chaos. Il se
peut que l’enfant saute en même temps qu’il chante, il accélère ou
ralentit son allure ; mais c’est déjà la chanson qui est elle-même un
saut : elle saute du chaos à un début d’ordre dans le chaos, elle risque
aussi de se disloquer à chaque instant. Il y a toujours une sonorité
dans le fil d’Arianne. Ou bien le chant d’Orphée. » Gilles Deleuze et Félix Guattari Mille plateaux
Théâtre
est une fresque polyphonique et polyglotte à 55 voix, une traversée
chorale du temps et de l’espace mêlant le chant et la parole, la
partition et l’improvisation, un voyage de sons et de sens, un présent
partagé et morcelé d’où jaillissent des fragments, des étincelles, des
univers, des paysages croisés, emboités, superposés les uns aux autres…
Le public – vers qui tout converge et se dissout – est au centre du
dispositif, plongé entièrement dans la matière sonore brassée et
transformée dans une obscurité polychrome et plurielle. Le silence se
fait matière et l’écoute devient moteur du jeu. Le décor, les costumes
et l’éclairage sont les voix résonnant dans les corps et se propageant
dans l’espace qui s’ouvre et se diffracte en d’autres espaces…
Poétiques de la voix et espaces sonores La
recherche que je poursuis dans le cadre du doctorat SACRe au CNSAD – et
dont Théâtre est la première restitution scénique – a pour but
d’interroger et faire agir, de manière consciente et organique dans le
travail du plateau, la similarité et la complémentarité des modes de
perception du temps dans la musique et dans le théâtre. Proposer, mettre
au point et développer un langage commun au travail de l’acteur, du
musicien, du performer et du metteur en scène est une boîte à outils
plus large pour le travail théâtral bien au-delà d’un besoin ponctuel,
plus ou moins périphérique, de mettre en place un « morceau » ou un
moment de musique au sens restreint dans un spectacle de théâtre. L’écoute
est le point zéro, le pilier qui soutient l’ensemble du travail. Elle
est perçue ici non pas (ou pas uniquement) comme l’accomplissement ou le
résultat d’un mouvement de l’extérieur vers l’intérieur, un « se
laisser traverser par », mais aussi – par opposition, et donc, dans une
tension féconde et permanente – comme un mouvement de l’intérieur vers
l’extérieur, une traversée active de l’espace et de l’autre. C’est
précisément la tension créée entre ces deux mouvements qui génère un
état de pleine présence, une potentialité créative de/dans l’instant
présent partagé et concret qui, même en l’absence de sons « audibles »
rend même le silence palpable. La voix est au centre de cette
recherche. Toute la gamme de possibilités sonores et expressives que
peut produire notre appareil phonateur – qui se multiplient encore à
l’infini quant on combine les sons produits par plusieurs personnes
vocalisant ensemble – est une porte grande ouverte à la création : c’est
de la matière poétique concrète, malléable, élastique, pétrissable,
modulable, transformable. Que ce soit la voix parlée ou chantée, la
déclamation ou l’improvisation, le cri, le rire, le chant lyrique,
traditionnel, populaire ou expérimental, sa relation et l’engagement
qu’elle entraîne avec le corps en mouvement : tout ceci constitue à la
fois l’outillage et la matière de notre acte artistique. Marcus Borja
SACRe
(Sciences, Arts, Création, Recherche) est une formation doctorale
dédiée aux créateurs. Plasticiens, musiciens, cinéastes, metteurs en
scène, acteurs, designers, mais également chercheurs en sciences
exactes, et en sciences humaines et sociales, sont amenés à développer
une réflexion à la fois artistique et théorique, impliquant une approche
innovante dans leur méthode, la construction de leur objet et la
présentation de leurs résultats. Tout en respectant les critères
académiques, SACRe a pour vocation d’inventer un nouveau type de
doctorat, mettant la création au centre de la thèse. Inauguré en 2012,
ce programme doctoral accueille à ce jour trente-deux doctorants. Chacun
d’entre eux bénéficient de moyens financiers, matériels et humains. À
échéance de trois ans, ils soutiennent leurs thèses en public, devant un
public constitué de membres habilités et de personnalités issues du
monde de l’art. Le format des soutenances varie selon les disciplines,
et pourra inclure des performances, expositions, concerts et
projections. Formation doctorale de Paris Sciences & Lettres –
Research University, SACRe résulte de la coopération de six de ses
établissements membres : le Conservatoire national supérieur d’Art
dramatique, le Conservatoire national supérieur de Musique et de Danse
de Paris, l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs, l’École
nationale supérieure des Beaux-arts, l’École normale supérieure et
l’École nationale supérieure des métiers de l’image et du son (La
Fémis).
Marcus Borja est acteur, metteur en scène, dramaturge, musicien et chef de choeur. Il a intégré la formation doctorale SACRe en 2014 au CNSAD. Son projet de recherche s’intitule « Poétiques de la voix et espaces sonores : la musicalité et la choralité comme bases pour le travail théâtral » (sous la direction de Jean-François Dusigne (Paris 8) et des encadrants artistes Sylvie Deguy (CNSAD) et Luis Naon (CNSMDP). Diplômé de lettres modernes à l’Université de Brasilia, il s’est formé en France à l’École Jacques Lecoq et à l’École Supérieure d’Art Dramatique de Paris (ESAD) ainsi qu’à l’École du Louvre. Auparavant, il a également suivi des études théâtrales à Paris 3 en co-tutelle avec l’Université de São Paulo. Il organise en novembre 2015 un colloque international mêlant recherche et pratique intitulé Pratiques de la voix sur scène : de l’apprentissage à la performance vocale, soutenu par le LABEX Arts-H2H et la Maison des Sciences de l’Homme et en partenariat avec le CNSAD, l’Université Paris 8, l’Université de Picardie et deux universités brésiliennes. Il a publié plusieurs articles et essais dont le dernier, « L’Écoute active et le silence parlant : la musicalité à la base de la direction d’acteurs », issu de son travail au sein de SACRe, paraîtra dans les prochains mois dans un ouvrage collectif chez Les Solitaires Intempestifs.
Thème
M. Borja, doctorant SACRe promotion 2014
Mise en scène
Marcus Borja
Date
07/04/2015
Horaires
mardi 7 avril 2015, 15h mardi 7 avril 2015, 20h mercredi 8 avril 2015, 15h mercredi 8 avril 2015, 20h
avec Justine Bachelet Camille Bernon Lucie Boujenah Simon Bourgade Maxime Coggio Morgane Fourcault Aurélien Gabrielli Elsa Guedj Félix Kysyl Mina Lemaignen Marie Sergeant Alyzée Soudet Vénia Stamatiadi élève de 2e cycle
Saisir au vol le chant de l’oiseau, porter les yeux vers l’éclat de la lune, et puis le matin, ramasser dans l’herbe tendre les trèfles à quatre feuilles… et dévaler le sentier jusqu’à la plaine étincelante… la campagne grande ouverte… ou bien là-bas, sur l’autre versant, à la nuit tombante atteindre le lac profond… et cueillir les pages du livre, les mots du poète, ses virgules, ses points de suspension et d’interrogation, les saisir, les toucher… et les corps, les peaux, les visages, les dessiner, les tracer, les caresser…
La Mouette, un fil rouge, une trace, une larme, un état, un horizon, un travail… et faire vibrer la mémoire, non pas raconter l’histoire ni jouer la pièce, non, danser sur le chemin en faisant glisser nos pieds… Les acteurs sont les oiseaux… Une mouette… Qui tue l’oiseau ?… Qui tait le long cri ?…
Le peuple des acteurs-dansants est en pleine migration, il voyage… Tchekhov murmure des souffles, Nina est ombre et soleil, Treplev est Icare… Dansez, dansez encore… Les élèves-comédiens s’envolent, et nous, leurs aînés, dansons jusqu’à la rive lointaine où… Vers le lac j’entends des pas…
Thème
Atelier théâtre dansé élèves de 3e année (1er cycle) dirigé par C.Marcadé
Projet soutenu par L’IDEFI-CréaTIC pour la création des images numérique
Mise en scène
conception et chorégraphie Caroline Marcadé
Date
19/03/2015
Horaires
jeudi 19 mars 2015, 20h vendredi 20 mars 2015, 20h samedi 21 mars 2015, 20h
avec Harrison Arevalo Nacima Bekhtaoui Laure Berend-Sagols Valentine Catzéflis Baptiste Drouillac Zoé Fauconnet Antoine Joly Grégoire Lagrange Clara Lama Schmit Hannah Levin Blandine Madec Gall Paillat Guillaume Pottier Makita Samba Antoine Sarrazin Arthur Verret
PASSAGE DE CLOWN, PASSAGE DE COMÉDIEN À la recherche d’un jeu clownesque authentique, d’une poésie singulière et universelle
Après, mais juste avant, quand le moment chante, plein, dans la rienitude des choses.
Après l’intention mais juste avant l’acte, quand un vaste univers, lâche ses jus, en course, pour le geste juste.
Après le mot et juste avant l’autre, la bouche chaude et humide, prêt, dans l’insolence du devenir.
Après cette inspiration, attendre, vacillant dans une densité croissante, quand l’âme se fait caresser et le désarroi s’approche.
Entre le premier et le dernier souffle, il y a ce petit moment qu’on dessine avec un trait. Espoir. Dans le chaos il nous reste la direction.
L’acteur-clown ment, sûrement, mais il le fait très sincèrement. Ce mensonge sincère qu’est la scène nous offre un antidote au cynisme quotidien, une injection gracieuse pour redécouvrir le monde et nous-même. Un mensonge qui ne commente ni interprète, il informe, il dévoile et il forme. Avec le clown on est à la recherche de ce moment de sincérité, d’un souffle qui vient de l’intérieur.
What is truer than the truth ? The story.
Au cœur du travail de clown, il y a la création, l’écriture et la confrontation avec son partenaire privilégié, le public. C’est là que la poésie individuelle naît, que la fable personnelle prend corps, que l’univers de chacun se construit. L’atelier de clown est avant tout une « recherche », tant personnelle qu’artistique. Comment se désarmer pour devenir désarmant ? Parallèlement à cette sorte de « maïeutique » très individuelle, les acteurs travaillent à partir d’un thème qu’ils confrontent, lors de leurs recherches, à l’actualité, aux archives, à la mythologie, à leur propre vécu, ou encore à d’autres arts.
L’acteur révèle ainsi son authenticité clownesque et inscrit sa propre mythologie dans ce qui sera une « création », à travers la mise en situation, l’improvisation, la provocation et la transposition de la matière engendrée. L’inexplicable prend forme et, dans un échange constant avec le public, on découvre ce qui a toujours été là. Quand, chercheurs d’une délicate alchimie entre rigueur et folie, entre justesse et délire, les apprentis clowns se confronteront au public, ce sera sans filet.
« There is no success like failure, and failure is no success at all. » Bob Dylan
Thème
Atelier clown Elèves de 3e année (1er cycle) dirigés par Y.Mentens
Mise en scène
Yvo Mentens
Date
18/03/2015
Horaires
mercredi 18 mars 2015, 19h30 jeudi 19 mars 2015, 15h jeudi 19 mars 2015, 19h30 vendredi 20 mars 2015, 19h30 samedi 21 mars 2015, 15h samedi 21 mars 2015, 19h30
installation / performance un projet réalisé par Lena Paugam
en collaboration avec François Hébert
Olivier Strauss et Clément Vercelletto
Lena Paugam a intégré le cycle d’études doctorales en 2012. Le titre de sa recherche est « La crise du désir – états de suspension, espaces d’incertitudes ». Elle présente aujourd’hui au public une installation / performance, nouvelle présentation du cycle de création qui constitue sa soutenance, et qui suit Détails de Lars Norén, présenté en 2013.
Thème
L. Paugam, doctorante SACRe promotion 2012
Mise en scène
Léna Paugam
Date
17/01/2015
Horaires
samedi 17 janvier 2015, 14h samedi 17 janvier 2015, 15h15 samedi 17 janvier 2015, 16h30 samedi 17 janvier 2015, 17h45 samedi 17 janvier 2015, 19h
d’après Le Livre de l’oubli , Le Dictionnaire de la Commune de Bernard Noël et autres écrits
Projet théâtral documentaire, Je suis
explorera le thème de la Mémoire et de l’Oubli en tant qu’aspects
essentiels de la vie en société et posera le problème de l’omission des
crimes, des événements « dérangeants » de l’histoire et de l’orientation
vers un passé seulement héroïque…
Théâtre KnAM (Russie) Production déléguée : Célestins, Théâtre de Lyon
Avec Elena Bessonova Dmitry Bocharov Vladimir Dmitriev
Mise en scène, conception vidéo, lumière Tatiana Frolova Dramaturgie, écriture, traduction Tatiana Frolova, Sophie Gindt Création sonore Vladimir Smirnov Musique originale Archives, J.S. Bach, Benji Merrison MeLL
traduction André Markowicz adaptation Romain Bigé et Linda Dušková
avec Antonin Fadinard Mathieu Huot et la voix de Fernanda Barth
Le
philosophe tchèque Miroslav Petricek décrit l’image comme « une façon
dont on imagine le monde : ce que l’on appelle réalité, ce que l’on voit
lorsque l’on ouvre les yeux ». Il n’y a pas d’un côté le monde de la
perception, et de l’autre, le monde imaginaire : ces deux mondes sont le
même – et il conviendrait de dire que percevoir, c’est déjà imaginer,
ou plutôt « imager » le monde. Dans Les Masques noirs (pièce
symboliste de Leonid Andreïev, inédite en français et traduite du russe
pour l’occasion par André Markowicz), c’est à cet entrelacement des
mondes, perçu et imaginaire, auquel on assiste. Le propos semble
clair : un aristocrate, le duc Lorenzo, convie ses amis à un bal masqué ;
d’abord enjoué, il réalise progressivement que ses invités ne sont
peut-être pas ceux qu’il attendait ; débordée par les masques, harcelée
d’images troubles, la fête dérive. Mais quelles sont ces images qui
viennent recouvrir les masques des invités qui assistent, désoeuvrés, à
l’ivresse du duc ? C’est à partir de l’idée de solitude que nous avons
voulu aborder ce texte, pour nous demander qui sont ces « autres », ces
amis imaginaires, qui peuplent nos mondes intérieurs. Ce que recherche
Lorenzo, c’est un moyen de trouver une cohérence, un lien entre les
images foisonnantes surgies du passé ou imposées sur la réalité par les
désirs et les peurs. Où trouver les appuis pour faire converger les
images ? Comment construire les repères où le réel se dessine ? Linda Dušková et Romain Bigé
Ce travail s’inscrit dans la continuité de ma recherche en art par la création portant sur les différents rôles de l’image fixe dans la création théâtrale. Cette recherche se déploie autour de trois axes principaux : 1. employer l’image fixe comme un outil dans la direction de l’acteur, 2. dégager une forme théâtrale qui réponde à la structure et à la logique de l’image fixe, 3. introduire les images fixes en tant que partenaires actifs dans la représentation. Je m’engage à explorer ces trois points de vue par la pratique au plateau, en développant une méthodologie de travail au travers de trois principaux projets de mise en scène, constitutifs de ma thèse : Das ist die Galerie (réalisé en 2014, à partir de Paysage sous surveillance de Heiner Müller), Les Masques noirs (2014/2015, à partir de la pièce de Leonid Andreïev) et Le Jugement dernier (première étape prévue pour 2015, à partir du tableau de Jérôme Bosch). Linda Dušková
Thème
L. Dušková, doctorante SACRe promotion 2013
Mise en scène
Linda Dušková
Date
16/12/2014
Horaires
mardi 16 décembre 2014, 16h00 mardi 16 décembre 2014, 20h00 mercredi 17 décembre 2014, 16h00 mercredi 17 décembre 2014, 20h00
Workshop international organisé à New York les 5 et 6 décembre 2014. L’ensemble
des écoles d’art du programme doctoral SACRe et l’E.N.S. se sont
réunies, sous l’égide de Paris Sciences et Lettres, pour un échange avec
la New York University et ses écoles d’art. Cette rencontre portait sur
la question de la recherche par l’art et, plus précisément, sur le
doctorat d’art et de création.
La recherche en arts : Quelle signification et quelle valorisation ?
L’idée
de cette rencontre était de poser, de part et d’autre de l’atlantique,
une série de questions que tous nous nous posons, à une époque où la
recherche par l’art au coeur des établissements d’enseignement supérieur
est plus que jamais d’actualité :
Artiste-chercheur : vraie conciliation ou faux problème institutionnel ? L’expérience SACRe : Entre théorie et pratique. Une question d’équilibre ? — et d’approche. La recherche par l’art ou comment éviter coûte que coûte de transformer l’artiste ou le créateur en érudit.
En
plus de Claire Lasne Darcueil et Sébastien Lenglet qui représentaient
le Conservatoire, les établissements suivants étaient représentés :
Pour Paris Sciences et Lettres et l’école doctorale SACRe : Conservatoire national supérieur de Musique et de Danse de Paris Ecole nationale supérieure des Arts Décoratifs Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts Ecole Normale Supérieure La Fémis
Pour « New York university » College of Arts and Science Faculty, Arts, Humanities & Diversity Gallatin School of Individualized Study Remarque Institut Steinhardt School of Culture, Education and Human Development The Center for Ballet and the Arts Ticsh School of the Arts